Cette journée était pénible et heureusement que c'était Catherine qui s'occupait des corrections des devoirs cette semaine car le Fray n'avait vraiment pas la tête à supporter les écrits souvent illisibles de ses élèves.

Alors qu'il revenait de la volière, après avoir envoyé un hibou à son frère pour se plaindre et lui donner son avis sur les déviances habituelles de leur père, l'adjoint en défense contre les forces du mal tomba, devant la classe de DCFM, sur un élève de deuxième année qui était tout ensanglanté du visage. Ce dernier se précipita sur l’Écossais pour implorer à l'adulte de l’amener à l'infirmerie mais Erwan n'était pas dupe, et il n'avait pas envie de jouer les infirmiers sachant pertinemment que ce jeune Serpentard venait probablement d'avaler au moins un Nougat Néansang très en vogue pour éviter les cours.

Cinq minutes plus tard, après avoir trouvé un préfet qui passait par là pour lui refourguer le jeune élève en sang (et apèrs lui avoir tiré quelques vers de son nez rouge coulant), le Fray, sa robe couverte de sang, se précipita dans la salle de DCFM et gravit l'escalier rapidement pour débarquer dans le bureau où il fut accueilli par le visage revêche d'un autre élève de Serpentard et une Catherine au regard vitreux qui ne lâchait pas le troisième année de ses yeux verts brillants. Les suspicions de l'adjoint se confirmèrent mais il ne voulut pas s'emporter sur Carter et resta froid en le saluant.

Erwan : Bonjour Mr Spall, pourquoi ne suis-je même pas surpris de vous trouver ici ? La prochaine fois que vous essayez de trouver un subterfuge pour vous retrouver seul avec Miss Spinnet, soyez plus original... Bien que j'apprécie la scène sanglante à laquelle je viens d'assister.

Le Fray ne put retenir son sourire sadique et il s'imaginait très bien quelle tête ferait l'Hybride en face de lui s'il avait lui aussi mangé un nougat Néansang. Erwan n'était pas souvent patient avec ses élèves même s'il s'était promis de s'améliorer mais le descendant de vélane avait un don pour particulièrement lui mettre les nerfs à vif et la prétention du garçon l'agaçait profondément. Peut-être était-ce parce qu'il lui rappelait comment il était lui même son age ?

Erwan : Catherine, qu'est ce qu'il se passe ici, demanda l'Ecossais en reportant son attention sur la Spinnet, Catherine ? CATHERINE ?

L'adjoint tenta de claquer les doigts devant le nez de sa patronne pour lui faire au moins prendre conscience de sa présence. Mais que lui avait fait Carter ?

Depuis qu'il avait été embauché au poste d'adjoint en défense, Erwan avait vécu des situations compliquées ou dangereuses avec sa patronne mais là, cette histoire était tout simplement hallucinante, voire grotesque.

La Québécoise lui parla d'un air totalement lunaire de cette affaire de devoir et d'une invitation au théâtre ce qui fit totalement planter le cerveau du Fray. Il hésitait entre éclater de rire ou carrément giffler la Spinnet pour qu'elle revienne à son état normal car, clairement, elle avait subit un choc ou alors...

Erwan : Tu plaisantes là, Catherine ?

L'Ecossais avait un rire nerveux qui remontait depuis le fond de sa gorge et l'élève qui se permis d'en rajouter n'arrangea rien à la situation. Le descendant de vélane commença à lui expliquer que la professeure avait commencé à le draguer ce qui était, pour l'adjoint, totalement impossible, à moins que...

Alors que le regard d'Erwan alternait entre Carter, qui proposa de solutionner cette histoire avec un chantage plus que douteux, et le parchemin que Catherine caressait comme si son bonheur en dépendait, l'adjoint vrilla. D'un grand geste il balaya la moitié des affaires du bureau de la directrice adjointe qui atterrirent à grand fracas sur le sol en pierre du bureau, emportant le fameux parchemin qui dégageait un étrange parfum. Il fallait que sa patronne sortent de cet état léthargique.

Erwan : Au théâtre ? Tu as perdu la tête ? Et vous, cria Erwan vers le Spall, comment osez-vous mentir avec un tel aplomb ? Vous pensez vraiment que je vais croire à toutes vos histoires ? Sachez que la perfection est laide et que votre note était parfaitement justifiée et elle vous apprendra peut-être l'humilité, qualité dont vous êtes totalement dépourvus !

Erwan aurait volontiers continué à hurler sur l'Hybride pour lui expliquer à quel point il détestait son attitude mais il réussit à regagner un peu de calme en pensant que ce n'était pas la meilleure des solutions que de passer ses nerfs sur un élève, aussi détestable le trouvait-il. Il fallait que Catherine reprenne ses esprits et l'adjoint planta son regard dans celui de la directrice adjointe en espérant revoir la lueur sombre qui la caractérisait tant.

Je profite de l'occasion pour vous annoncer qu'un nouveau cours en 5e année à fait son apparition ! Le cours en question s'intitule 5.4 Apparition qui tourne... mal. Nous espérons que vous apprécierez. À bientôt en classe !

Ce n'était pas possible, le Fray devait être en train de rêver ou plutôt être en plein cauchemar. Il allait bien finir par se réveiller et sortir de cette situation hors du commun. Il regarda d'un air particulièrement déconfit sa patronne parler avec une douceur inhabituelle du jeune Carter et cela lui donna presque la nausée. Elle était clairement sous l'emprise de quelque chose.

L'adjoint regarda autour de lui ainsi que les affaires qu'il avait jetées par terre à la recherche d'une réponse plausible mais rien ne semblait avoir pu provoquer un tel état. Avait-elle consommé quelque chose pour se donner le courage de corriger la pile de devoirs devant elle ?

Erwan : Catherine... Tu racontes n'importe quoi, se plaignit le Fray en s'appuyant sur son bureau.

La patience de l’Écossais était mise à rude épreuve mais ce fut le Spall qui ajouta la goutte de trop en accusant la Spinnet d'avoir trop bu et en menaçant les deux professeurs d'avertir la directrice. La première envie qu'il eut était de saisir sa baguette et de faire exploser la tête du Serpentard mais, en réalité, sa réaction fut bien différente. Un rire grave sortit de la gorge du Fray et ce dernier se retint à grande peine de partir dans un incontrôlable fou-rire. Il jeta un regard venimeux rempli de haine à l'Hybride.

Erwan : Êtes-vous vraiment en train de nous menacer, Mr Spall ? Je pense qu'effectivement la professeure Flame sera ravie d'apprendre votre petit commerce de confiseries interdites au sein de l'école. Tout comme votre manière très avant-gardiste de payer vos camarades pour qu'ils jouent la comédie auprès des professeurs. Et je passe également sur le fait que vous accusez votre professeure de boire avec abus. Vous n'êtes qu'un petit... veracrasse.

Évidement, ce dernier mot n'était pas celui que l'adjoint avait en tête mais il arriva à garder encore assez longtemps son calme pour ne pas franchir la limite en insultant le Serpentard. Mais de voir Catherine dans son état de jeune adolescente amourachée finit par achever la fausse sérénité du sorcier et, sans prévenir, le Fray la gifla dans un geste fort mais contrôlé.

Erwan : Tu divagues Catherine ! Maintenant, tu vas revenir à toi sinon je vais chercher Miss Spector.

Si la gifle ne faisait pas effet, l'adjoint espéra que sa patronne réagirait à sa dernière phrase sinon, son cas était désespéré...

Le regard d'Erwan alternait entre sa main et Catherine qui continuait ses divagations. Même la voix du Serpentard qui avait crié d'indignation ne l'atteignit pas. Le Fray avait giflé sa patronne plus fort qu'il ne l'avait voulu mais cela n'avait strictement rien changé. Le seul effet fut de ramener l'adjoint dans ses sombres souvenirs.

Ce claquement, le bruit de la peau contre la peau, les coups, le petit enfant brun aux yeux noirs regardait son père hurler sur ses frères et les cogner de toutes ses forces. Il savait qu'il serait le dernier, il l'était toujours. Il gardait un espoir d'y échapper mais il n'en réchapper jamais. Son père s'approchait enfin de lui et il leva sa main devant l'enfant qui n'osa même pas baisser la tête, un geste de faiblesse qui n'aurait fait qu'amplifier la rage paternelle. Enfin, sa main s'abattit sur sa joue...

L’Écossais ferma les yeux quelques secondes, essayant de chasser ce souvenir, son souvenir, pour revenir à la situation dans le bureau qui n'évoluait pas. Il ne savait pas quoi faire et sortit sa baguette pour réfléchir. Ses pensées furent interrompues par l'agaçant Carter qui était toujours là et s'énerver sur lui pour qu'il aide Catherine.

Erwan : Que croyez-vous que j'essaie de faire ! Seriez-vous en train de montrer enfin un peu d'humanité, Mr Spall ? Je croyais presque que vous en étiez dépourvu.

L'adjoint essaya de se remémorer le début de la journée et chercha s'il était passé à côté d'un indice mais jusqu'à ce qu'il quitte le bureau pour aller à la volière, la Québécoise allait très bien et l'avait même envoyé sur les roses à plusieurs reprises alors qu'il la questionnait sur sa relation amoureuse. Tout allait bien jusqu'à ce...

Erwan : Vous, s'exclama l'Ecossais en pointant le descendant de vélane du doigt, je suis sûr que c'est vous. Dites-moi ce que vous lui avez fait ! Elle allait très bien il y a une heure quand je suis parti du bureau et je vous retrouve ici tous les deux dans cet état. Il n'y a pas d'autres explications alors maintenant, avouez ce que vous lui avez fait qu'on puisse la sortir de cet état pitoyable !

Le Fray avait parlé très vite sans lacher Carter des yeux. Il était persuadé que c'était le Serpentard qui était à la source de ce problème et il avait plutôt intérêt à avouer sinon l'adulte aux yeux noirs allait se servir de sa baguette et il risquerait de perdre son emploi ou même pire...

Annonce Cher.ère.s élèves, Je sais, vous attendiez une réponse de ce cher Erwan, mais non ! On travail aussi entre nos pitreries. Je vous annonce que le cours 5.5 Prendre ses précautions avec les objets ensorcelés sera remplacé dimanche 13 août 18h HF. Donc, si vous avez un devoir en brouillon, c'est le moment de le compléter et de nous l'envoyer ! À bientôt !

* Gabin passait devant le bureau du Professeure Spinnet et de Mr Fray lorsqu'il vit Carter Spall, un élève de Serpentard qu'il avait défié dans la salle de duels. Il essaya de l'appeler pour savoir ce qu'il s'était passé mais comme il ne répondait pas, Gabin décida de rentrer dans le bureau. Il toqua à la porte du bureau qui était déjà ouvert et le jeune aiglon attendit devant la porte. *

Gabin : Bonjour Professeurs, est ce que je peux vous aider ? Vous êtes malade Professeur Spinnet ? * ajouta le jeune homme en voyant son professeur de Défense Contre les Forces du Mal allongé sur le sol. *

* Il vit l'expression furieuse du Professeur Fray et se dit qu'il ferait mieux de ne pas se mêler des affaires des autres. Il voulu faire demi tour mais il fut arrêté par l'un des professeurs qui l'appela. *

Le Fray tenait sa baguette fermement, il en avait plus qu'assez de cette situation et il comptait bien y mettre un terme à sa manière si nécessaire. Alors que Catherine continuait à rêvasser dans son monde rose, Erwan voyait rouge, voire même noir. Pire encore, Carter continuait à clamer son innocence et alors que l'adjoint leva sa baguette pour commettre l'irréparable, sa patronne exprima enfin quelque chose de censé, elle voulait voir l'élue de son coeur, la vraie !

Erwan la regarda se hisser tant bien que mal sur ses jambes pour partir à la recherche... du parchemin qu'elle serra sur son cœur avant d'exprimer le souhait de voir partir le Serpentard. Pour l’Écossais, il était hors de question que l'Hybride s'en aille sans avoir payé pour ce qu'il avait sans doute fait mais ce dernier profita de la demande de sa professeure pour la saluer et quitter le bureau telle une tornade.

Erwan : Attendez !

Mais il était trop tard et le Fray fulmina de voir l'élève partir sans répondre de ses actes. Au même moment, un autre élève vint toquer à la porte et se planta devant les deux professeurs. C'était un jeune Serdaigle de première année dont Erwan avait oublié le nom. Comment retenir tous les noms de ces petits crapauds d'élèves ? Bref ! Alors qu'il fit demi-tour pour lui aussi filer le Fray l'interpella.

Erwan : Et, vous ! Ne bougez pas ! Restez ici deux minutes le temps que je revienne pour surveiller votre professeure.

Sans plus d'explication, l'adjoint en défense fila hors du bureau à la poursuite de Carter tout en sachant que le descendant de vélane devait être bien loin et seul l'écho de son rire confirma à Erwan que ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait pouvoir le punir. Ce n'est pas grave, le professeur était patient et ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ?

En retournant à l'entrée du bureau, le Fray jeta un regard froid au jeune Serdaigle.

Erwan : Merci d'être resté, commença-t-il en d'adressant au jeune garçon avec une voix dans laquelle on sentait encore un reste de colère, que venez-vous faire ici ?

L'Ecossais commençait à en avoir un peu marre de ce défilé d'élèves mais, comme Catherine lui avait expliqué une fois, c'était aussi son rôle d'aider les élèves en dehors des cours. Il patienta donc à l'extérieur du bureau, attendant que le jeune bleu et bronze lui réponde tout en espérant entendre une voix plus claire à l'intérieur du bureau, signe que sa patronne était revenue à elle.

* Sur l'ordre du Professeur Fray, Gabin resta planté la où il était. Il n'avait aucune envie de subir le maléfice du saucisson ou le sortilège de langue-de-plomb comme Mr Fray en avait fait la démonstration sur des élèves durant un cours de Défense Contre les Forces du Mal. Il resta donc devant le bureau en regardant la Professeure Spinnet gire sur le sol. Elle avait l'air de voir la vie en rose. Lorsque le Professeur Fray revint, il s'adressa à l'aiglon. *

Erwan : Merci d'être resté, * commença-t-il en d'adressant au jeune garçon avec une voix dans laquelle on sentait encore un reste de colère * , que venez-vous faire ici ?

Gabin : En fait, ce n'était pas vous que je venais voir, * commença le jeune homme, * j'allais rendre ce livre à la bibliothèque et je vous ai entendu crier avec un élève de troisième année, je sais que ce n'est pas mes affaires, mais je suis très curieux et vous aviez l'air d'être très en colère, * se justifia le jeune aiglon d'une voix empreinte de peur. Le Fray avait toujours montré qu'il ne fallait pas l'énerver. * [ Lui et son neveu, ne se ressemble pas beaucoup. Pas étonnant que Nathan ne veuille pas être associé à lui... ] * pensa l'aiglon en espérant de toutes ses forces que le Professeur Fray ne soit pas Legilimens. *

* Le jeune Français pensa qu'il n'aurait pas dû se présenter devant le bureau mais il ne pouvait pas changer le passé. Il ne put qu'espérer qu'il ne serait pas puni... *

Annonce Cher.ère.s élèves, Le temps que Miss Spinnet retrouve ses esprits (et j'espère que ce sera rapide sinon je vais être de très très mauvaise humeur, pauvres de vous), je vous annonce que le cours 5.7 Les grands mages blancs de l’Histoire sera bientôt retiré de l'ancien programme. Vous avez jusqu'au mardi 15 aout, 12h00 HF pour envoyer vos devoirs ! J'espère que vos vacances se passent bien mais ce n'est pas une raison pour oublier tout ce que vous avez appris ! À bientôt !

* La Professeure Spinnet s'était relevée dès que son adjoint soit retourné dans le bureau. Lorsque Mrs Spinnet lui avait demandé de quel livre il s'agissait, Gabin s'empressa de lui répondre. *

Catherine : Mr. Abel... que pouvons-nous pour vous ? C'est un livre sur les sortilèges avancés que vous tenez-là ? * dit-elle en désignant le livre que tenait dans ses mains le garçon. * Vous savez que vous n'avez pas encore les capacités pour ce genre de sortilège ?

Gabin : Oui Professeure, je le sais mais ce n'est pas un livre sur les sortilèges avancés. C'est l'exemplaire de la bibliothèque du Manuel de métamorphose à l'usage des débutants que j'ai utilisé pour faire mon devoir de Métamorphose car j'ai perdu mon livre dans mon dortoir... mais je compte bien le récupérer avant ce soir * ajouta l'aiglon pour ne pas avoir l'air désorganisé
* Quant à ce que je viens faire dans votre bureau, c'est comme je l'ai dit à votre adjoint. J'allais à la bibliothèque rendre ce livre * dit-il en montrant son manuel de métamorphose * quand j'ai entendu des cris dans votre bureau et je suis entré par curiosité... Je suis désolé, * s'excusa l'aiglon, * je n'aurai pas du entrer.

* Gabin vit la Spinnet servir deux verres de Whisky pur feu dont il avait déjà vu une bouteille car son père en avait bu un peu un soir où il n'allait pas bien du tout. Elle tendit un verre au Fray et but le sien d'un trait. Ensuite, elle aborda le Serdaigle sur un tout autre sujet. *

Catherine : Si je peux vous donner un conseil, Mr. Abel. N'utilisez jamais un philtre d'amour sur qui que ce soit. Ça n'engendre jamais rien de bon.

Gabin : Oui Professeur, d'après ce que j'ai entendu un jour, l'amortentia ne peut pas créer un sentiment d'amour mais de l'attirance.

* Gabin ne souhaitait pas être puni mais il savait qu'il était allé trop loin en pénétrant dans le bureau de Défense Contre les Forces du Mal. Il espérait que le Fray ne le découperai pas en rondelle comme un vulgaire saucisson. *

Mais... Mais que vois-je ? Un nouveau cours fait son apparition en 5e année ! Êtes-vous prêt à vous lancer dans le cours 5.5 Se sortir d'une situation plus que délicate ? Nous attendons avec impatience vos devoirs. À bientôt en classe !